2023 – MIL ET UNE SOLUTIONS : UN COLLOQUE SUR LE MIL

La promotion d’étudiant·e·s 2022-2024 a le plaisir de vous présenter la 16e édition du colloque du Master ISME, qui aura lieu le jeudi 7 décembre 2023 :

MIL ET UNE SOLUTIONS

Nous vous invitons à consulter cette page régulièrement, elle sera mise à jour avec des informations complémentaires et des précisions. 

Inscriptions :

Inscription obligatoire en utilisant le formulaire d’inscription en ligne pour les formations

Si besoin, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse colloque.mastermediation@gmail.com

2021 – Des terres minées : l’environnement au cœur du conflit

Rediffusion du live Youtube

Synthèse de la journée par Fanny

Le 9 décembre 2021, les étudiants du master Information Scientifique et Médiation en Environnement sont heureux de présenter leur colloque scientifique Des Terres Minées : L’Environnement au cœur du conflit. Quatre intervenants nous font le plaisir de se joindre au sujet à travers leurs disciplines respectives : Jacques Daligaux, enseignant-chercheur en géographie à l’université d’Aix Marseille ; Cécilia Claeys sociologue en environnement ; Gaëlle Le Bloa médiatrice scientifique en environnement spécialisée dans la gestion de conflit ; et Thierry Tatoni, enseignant-chercheur en écologie à l’université d’Aix-Marseille. Cet événement a lieu grâce aux responsables du master Rémi Chappaz et Georges Olivari, et au grand soutien de Mariane Domeizel, vice-présidente du développement durable à l’université d’Aix-Marseille.

9h45 : Ouverture du colloque

10h00 : 1ʳᵉ conférence : Les études d’impact des projets – Jacques Daligaux

Jacques Daligaux ouvre le cycle de conférences avec la présentation des études d’impact qui s’inscrivent directement dans le cycle de protection de l’environnement. Mais dans un contexte politique actuel qui connaît une volonté de facilitation d’obtention des autorisations et un affaiblissement de la démocratie participative, on note le développement de tendances qu’il qualifie d’« insidieuses ». Ainsi, il relève une contraction du champ de l’enquête publique, des arbitrages préfectoraux sous pression et un affaiblissement des moyens de contrôle administratifs et judiciaires. Il précise avec importance que l’étude d’impact n’est pas un acte administratif, c’est un document scientifique. Son utilité est double : informer le public et éclairer la personne qui va donner les mesures administratives (le préfet). Durant son discours, Jacques Daligaux nous définit quelques notions clés pour comprendre tout l’enjeu des études d’impact. Parmi elles, l’équivalence écologique, qui se caractérise par une compensation entre les altérations écologiques (au niveau des espèces, des habitats et des fonctionnalités) et la restauration de ces dernières, ce qui implique une grande difficulté technique. L’étude d’impact doit être proportionnelle aux enjeux du terrains, comprendre les effets directs et indirects, au long et au moyen terme, à différentes échelles spatiales. La grande limite de la compensation se place au niveau des impacts sur la santé humaine. Il ne peut effectivement pas y avoir de compensation estimée suffisante à la dégradation de la santé humaine.

Les questions du public

  1. Les études d’impact ne sont-elles pas des outils hypocrites pour donner une impression de prise en compte de l’environnement ?
    Durant cette présentation, l’accent a été mis sur les pratiques jugées « insincères ». Et on n’arrive pas à lutter contre ces pratiques. Quant aux études d’impact, on ne peut pas dire qu’elles sont hypocrites ou inutiles mais on doit dire qu’elles sont imparfaites.
  2. Est-ce qu’une étude d’impact peut être mise à jour lorsqu’on découvre une nouvelle espèce menacée ?
    L’étude d’impact ne doit pas s’appuyer sur des données obsolètes. Il faut, grâce à des enquêtes de terrain, mettre à jour les données. Donc le caractère d’obsolescence est souligné, il y a une actualisation des données.
  3. Si les associations sont parfois bridées, nous, en tant que citoyen, à part donner son avis lors de l’enquête publique que peut-on faire ?
    Cela dépend du statut de l’association. Il y a deux mondes dans le milieu associatif : les petites associations et les associations agréées de protection de l’environnement (agrément préfectoral). Ces dernières bénéficient automatiquement d’une reconnaissance directe de l’intérêt à agir, et dès lors qu’elles restent dans leur champ de compétences et qu’elles font recours contre une autorisation administrative, il y a des chances raisonnables pour que ce soit suivi d’effets. Aujourd’hui ce qui m’inquiète le plus dans le monde global de la gouvernance y compris dans les sphères de la juridiction administrative c’est que le pouvoir contentieux soit affaibli et qu’il disparaisse. Il existe des attaques visant à réduire le champ d’action des associations, comme il existe des attaques pour réduire le champ d’action de l’enquête publique, ou d’autres champs de la gouvernance. C’est un combat. Malheureusement, les choses n’avancent et ne tiennent qu’à partir du moment où il y a un risque de sanction ; quelles que soient les conditions, s’il n’y avait pas le risque d’être sanctionné, l’environnement ne serait jamais respecté. Tout le système repose sur le système de sanction, s’il est affaibli, c’est la fin de tout.
  4. L’autorité environnementale est-elle la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) ou le DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ? Cela varie-t-il en fonction des projets ?
    Ce sont deux choses différentes. La DDTM est un service de l’État au niveau du département, elle accompagne les porteurs de projets pour leur prodiguer des conseils sur le plan environnemental. La DREAL représente les services de l’État mais au niveau de la région. L’autorité environnementale c’est autre chose. Elle a été imposée à la France par l’Europe, et la France a longtemps résisté aux injonctions européennes. Elle a fini par mettre en place des autorités environnementales qui sont une forme d’autorité indépendante qui juge de la qualité des études d’impacts (mais pas que). Elle émet avec les moyens qu’elle dispose des avis sur les études d’impact. Il y a une autorité environnementale à Paris qui traite les grands projets et il y la mission régionale d’autorité environnementale qui travaille au niveau de la région sur des projets plus petits. C’est un avis précieux car il est indépendant de toute forme de pression politique.
  5. Qu’est ce qui est soumis à étude d’impact et qu’est ce qui ne l’est pas ?
    C’est très compliqué car ce sont les nomenclatures du code de l’environnement qui dictent les qualités soumises ou non.
    Il y en a qui sont systématiquement soumis du fait de leur nature ou de leur impact potentiel sur l’environnement (autoroute, usine etc).
    Ensuite, si le projet est de moindre ampleur, il y a le cas par cas. Le porteur de projet doit interroger l’autorité environnementale qui va juger la nature du projet, pour savoir s’il faut la soumettre à une étude d’impact.
    Les projets encore plus petits sont porteurs de notice d’étude d’impact. Et enfin, il y a aussi des projets qui ne sont pas soumis à des études d’impact.
    On peut soumettre des projets à étude d’impact et le porteur de projet peut faire un recours pour ne pas en bénéficier. S’il gagne grâce aux arguments qu’il aura choisi d’avancer, il peut être dispensé d’étude d’impact. Il y a tout un tas de cas de figures.
    Ce qui est inquiétant, c’est qu’on a de plus en plus de projets qui descendent dans les seuils, notamment les projets liés à la loi sur l’eau. De la même façon qu’on a des projets qui sortent du champ d’étude d’impact, et donc du champ d’enquête publique.
    Tout cela s’inscrit dans un long combat entre les lobbies, les pressions ministérielles, etc. Mais aujourd’hui, la grande majorité des voix s’élèvent pour dénoncer plutôt des phénomènes de contractions que des phénomènes d’élargissement.

11h15 : 2ᵉ conférence : Du conflit à la concertation environnementale, et inversement – Cécilia Claeys

Cécilia Claeys est notre deuxième invitée. Elle apporte le regard de la sociologie sur la question du conflit environnemental avec comme grande question : La démocratie participative est-elle une solution pour résoudre les conflits environnementaux ?
Elle définit les termes clés de son sujet qui sont l’appel à concertation (réunion d’information), la consultation (écoute suivie de décision) et la concertation (co-construction de la décision) pour aborder les « effets pervers » de la démocratie participative environnementale. La France, du fait d’une culture de la démocratie participative récente, semble se contenter de concertations dites « pompiers » qui ne sont mises en place qu’au moment du conflit. Lorsque la concertation n’est pas réalisée en amont, elle n’a pas la forme d’une co-construction, mais la forme d’une persuasion ou d’une imposition. Dans ce contexte, la concertation devient une source de frustration pour les participants. La discrimination, difficilement évitable dans les concertations, est également pointée du doigt. Enfin, l’émergence de « l’happycratie » (ou la « démocratie du post-it ») tendrait à invisibiliser l’objectif des concertations.
Ainsi, il est nécessaire que la concertation soit préventive et animée par des personnalités neutres.
Nous retiendrons également que les conflits ne doivent pas forcément être évités. Les conflits peuvent aussi être bénéfiques en portant des enjeux ou des désaccords féconds. En effet, les conflits permettent d’assumer des inégalités qu’il ne faut pas cacher. Les inégalités environnementales sont essentielles à la compréhension du conflit, il faut se donner les moyens de les corriger.

Les questions du public 

  1. Comment, en tant que sociologue de l’environnement, peut-on déterminer le contexte de construction d’un conflit d’environnement ?
    Au niveau méthodologique, il faut s’appuyer sur la documentation déjà existante et réaliser des entretiens auprès des protagonistes pour identifier comment sont nées les tensions. Et au niveau de l’objet d’étude, on ne peut pas parler d’unique trajectoire de l’émergence des conflits. Ce que l’on observe sur le territoire, c’est le rôle important des associations locales.
    Un autre élément anecdotique important est que le militant associatif qui fait le plus peur à la puissance publique est l’ancien fonctionnaire d’état à la retraite. Il devient libéré de ses obligations mais possède toutes les clés pour être un opposant extrêmement efficace.
  2.  Est-ce une bonne idée de laisser les gens s’exprimer anonymement ?
    Dans un premier temps oui. Si ça peut permettre à des gens retenus par leur position professionnelle de s’exprimer, c’est positif. Mais s’il en va de la protection de l’individu, ça n’est pas une bonne chose puisque cela traduit une forme d’oppression. C’est à contextualiser.
  3. Comment pourriez-vous expliquer que le distanciel favorise l’expression ?
    Le distanciel a permis à certaines personnes de s’exprimer. Mais il ne permet pas plus d’expression générale. La question de la fracture numérique se pose, les gens concernés seront exclus. Ce qui permet la prise de parole en public est un contexte de confiance, le respect des règles de parole et toutes les techniques de respect en général peuvent faciliter la prise de parole.

12h00 – 13h30 : Clôture de la première partie – Pause déjeuner

13h40 : 3ᵉ conférence : La médiation en gestion de conflit en environnement – Gaëlle Le Bloa

Gaëlle Le Bloa présente la médiation comme moyen de résolution des conflits environnementaux. Elle met en avant l’utilisation d’un outil pertinent pour le dialogue : la communication non violente et appuie sur l’importance de la place de l’individu dans le dialogue qui elle doit être centrale.
La communication non violente se base sur le principe d’une communication traditionnelle avec une invitation à déployer son être (à travers 4 piliers : observation, sentiment, besoin et demande).
On retient la nécessité pour le médiateur de créer un cadre bienséant, comprenant sécurité, respect et écoute pour le déploiement du dialogue. C’est au médiateur d’organiser le déroulé de la réunion, et de favoriser la création du groupe. L’interconnaissance est essentielle, elle se crée autour d’espace favorisant le partage de regards et garantissant l’expression de tous. Des outils brise-glaces ou faisant appel au sensitif et ludique (ex : le photolangage) existent pour favoriser la participation collective. L’intelligence collective réside dans une intervention de chacun placé au même niveau et placé sous un respect des idées.

13h50 : 4ᵉ conférence : Comment aborder la complexité de la transition écologique ? – Thierry Tatoni

Thierry Tatoni nous explique comment affronter la complexité de la transition écologique en cours, qui peut être perçue comme un idéal.
Pour cela, son équipe de travail met en place une structure spécifiquement dédiée à l’étude de la transition écologique rassemblant des disciplines allant de la philosophie jusqu’à la physique des matériaux.
Il souligne l’importance de la production de connaissances. Néanmoins, la connaissance est loin d’être le seul levier à actionner pour enclencher la transition écologique. Premièrement, ce levier n’est pas bon s’il reste disciplinaire. Il faut aussi envisager une transdisciplinarité entre les sciences biophysiques et les sciences humaines et sociales. Deuxièmement, il faut s’inscrire dans une logique de partage des connaissances. L’objectif est aussi d’avoir une vision la plus globale possible : la vision intégrative a du potentiel pour fournir des éléments importants. Il est intéressant d’envisager une science moins égocentrée, plus ouverte d’esprit.

14h05 : TABLE RONDE : Les grandes idées de la table ronde, avec Jacques Daligaux, Cécilia Claeys, Gaëlle Le Bloa et Thierry Tatoni.

L’éducation à l’environnement. Si on ne s’attaque pas aux structures de la société on ne peut espérer un changement. L’éducation à l’environnement doit aussi être accompagnée d’une éducation au dialogue.

La médiation scientifique. Il est hautement nécessaire de vulgariser la connaissance, la rendre compréhensible par tous.

La communication non violente. Elle doit toujours intervenir en amont. Elle permet de se mettre d’accord sans que ce ne soit un tiers qui définisse la personne responsable. C’est un dialogue entre deux partis qui s’entendent sur un accord dans un cadre de respect et d’écoute.

La neutralité du médiateur. Le médiateur est là pour aider au rapprochement entre les partis. Il ne doit pas sortir de sa neutralité mais doit faire en sorte que les personnes qui sont autour de la table soit les « bonnes » personnes pour traiter du sujet : pertinentes et complémentaires. Ce sont ces personnes qui vont incarner et défendre la gestion du bien commun.

Les limites de la médiation. Dans des conflits très difficiles, qui engagent la santé des individus ou la destruction définitive de biens, et dans lesquels les points de vue ne sont pas conciliables, il est compliqué d’envisager une résolution malgré l’utilisation de la médiation. Le conflit nous place dans une situation de combat, chacun a des armes quelle que soit leur représentation. La notion de concertation en médiation n’a pas de place attribuée. Elle n’arrive pas à se positionner en tant qu’arme.
Cependant, son utilisation est toujours bénéfique car elle mobilise les ressentis propres à chacun ce qui est toujours une réussite dans un conflit. L’abandon d’un parti peut être considéré comme une réussite même si ce n’est pas une résolution parfaite car on considère que la situation a été débloquée.

L’anticipation de conflit. Il faut directement aller voir ce qui se passe sur le terrain, valable pour toutes les entités. Et lorsqu’on est scientifiques, cela aide à être perçu différemment.

L’intelligence collective. Elle est essentielle, “même si elle peut paraître insupportable pour un chercheur, qui par principe se veut intelligent tout seul”. Nous sommes forcément plus efficaces, plus brillants à plusieurs. Un problème se résout lorsque toutes les parties prenantes sont autour de la table avec comme objectif commun d’apporter une connaissance dans le sens d’une résolution (et dans le respect d’une communication non violente).

La concertation. Plus elle arrive en amont, plus elle a des chances de réussir. La concertation « pompier » est vouée à l’échec. Il faut veiller à ne pas tomber dans ses effets pervers, c’est-à-dire à aboutir dans l’oubli des objectifs.

Le savoir de l’expert. L’expert est un scientifique qui est amené à mobiliser des connaissances scientifiques. Attention : le scientifique n’est pas le naturaliste, et inversement. Les deux se complètent mais on ne peut se fier strictement à une expertise naturaliste : c’est ce qui pose un problème car cela représente la majorité des cas d’expertise.
Cependant, les seuls savoirs à disposition de l’expert ne suffisent pas à la résolution d’un conflit environnemental. Il faut ouvrir les esprits sur une interdisciplinarité et un partage des connaissances.
D’autres problèmes se posent : l’expertise est méticuleusement tenue à l’écart des prises décisionnelles. Encore énormément de progrès sont demandés afin d’intégrer l’avis des experts.
Enfin, les experts sont bien souvent sollicités pour répondre à une question mais n’ont pas la liberté de la remettre en question. Le choix devient alors : l’auto-éjection ou bien la caution. On est alors dans une contre résolution de conflit environnemental.

Le rôle du progrès. Il n’est pas seulement technologique. Il faut promouvoir un progrès intellectuel, et aussi un progrès spirituel.

Les ordres de mission. En matière d’expertise judiciaire, le développement est devenu une véritable mission. Il existe maintenant des Ordre de mission : le juge demande une solution de médiation et des experts en médiation doivent alors intervenir.

L’application du droit. Nous sommes dans un état de droit en France, et l’intervention par le peuple demeure fondamentale. Dans beaucoup de dossiers, le droit n’est pas correctement appliqué.

Les lacunes de notre système. On retiendra principalement le manque de responsabilisation juridique et pénale ainsi que le manque d’inventivité des décideurs.

Un paradoxe comme limite. Nous sommes des êtres qui aspirent à des choses contradictoires : nous vivons dans un paradoxe. Nous voulons tous les avantages, sans les inconvénients. Le matérialisme historique est inscrit dans nos territoires, ce sont les choix d’hier qui entraînent des conséquences sur les structurations de nos sociétés d’aujourd’hui. Il y a des contradictions entre les injonctions et les structurations.

Les conflits à venir. L’accès aux ressources, la pollution atmosphérique et l’Energie s’imposent comme les conflits majeurs d’aujourd’hui et de demain. La santé et l’indépendance sont sévèrement mises à mal.

Le mot de la fin
Il faut être désespérément optimiste. L’éducation et l’anticipation sont les deux outils à retenir.

 

16h20 : La conclusion de Manon

“Notre colloque Des Terres Minées : L’environnement au cœur du conflit touche à sa fin.
Il y aurait encore tant à dire à propos des conflits environnementaux. Une chose est sûre, c’est un large sujet à la croisée des sciences, qu’elles soient naturelles, humaines, économiques, juridiques ou politiques et de nos sociétés modernes. Les conflits font aujourd’hui partie intégrante de la gestion de nos territoires et plus généralement de notre environnement et s’intègrent dans un processus décisionnel qui pourrait tendre à être de plus en plus collaboratif et participatif, notamment grâce à de nouvelles pratiques de concertation et de médiation.

Pour conclure cette journée, au nom de toute notre promotion, j’aimerais remercier encore une fois, au risque d’entretenir leur mégalomanie, nos 4 intervenants, Jacques Daligaux, Cécilia Claeys, Gaëlle Le Bloa et Thierry Tatoni pour leur participation et leur investissement tout au long de ce colloque.

Je remercie aussi chaleureusement notre équipe pédagogique, Monsieur Chappaz, Monsieur Olivari, Madame Riberi, Madame Patris et nos partenaires du Développement Durable Madame Domeizel et Madame Blein, pour leur encadrement et leur soutien dans la réalisation de ce colloque.
Et plus largement, merci aux partenaires de notre master, l’INSPE, La Faculté des Sciences d’Aix-Marseille Université, l’Institut Pytheas, l’Association SENS et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la construction et à la réalisation de cette journée.

Mes remerciements vont aussi à nos successeurs, les étudiants de première année, qui nous ont prêté main forte pour le bon déroulement de cette journée, sans (presque) jamais rechigné. Vous avez fait un super travail, bravo et bonne chance à vous pour l’année prochaine !

Enfin, je félicite l’ensemble des étudiants de notre promotion.
Bravo à l’équipe technique, Lewisia, Sarah, Pierre-André et Ulysse, sans qui ce colloque n’aurait pas pu être diffusé sur Youtube.
Bravo à nos animatrices, nos communicants, nos preneurs de notes, nos modérateurs, nos serveurs, nos chronomètres et tant d’autres fonctions que j’oublie certainement mais qui font aujourd’hui de nous des médiateurs assurément flexibles !

Pour finir, merci au public virtuel qui a suivi notre colloque sur Youtube et qui a su le faire vivre tout au long de la journée.
Un questionnaire de satisfaction est disponible dans le chat Youtube, je vous invite à le compléter car votre retour nous intéresse grandement.
Enfin, le colloque continue en ligne, sur notre site internet, vous pourrez y retrouver la rediffusion du live, les photos, des réponses supplémentaires.”

2020 – Santé des Végétaux : Faudrait pas s’planter !

 

    L’ONU a déclaré 2020 comme l’année internationale de la santé des végétaux, c’est pourquoi les étudiants du master 2 de médiation scientifique en environnement se sont penchés volontiers sur ce thème pour créer leur propre colloque : Faudrait pas s’planter !

Ce colloque a eu lieu le jeudi 3 décembre 2020 de 9h à 16h30, en distanciel sur la plateforme zoom.  Cette journée a commencé par les présentations de Monsieur Rémi CHAPPAZ, Responsable du master médiation en environnement et professeur à Aix-Marseille Université (AMU), et Madame Mariane DOMEIZEL, maître de conférence à AMU, chimiste de l’environnement et vice-présidente du partenariat développé avec la direction de développement durable d’AMU.

Au cours de cette journée, plusieurs intervenants de différents milieux ont effectué des présentations en lien avec leurs travaux. Les 4 parties de notre colloque sont : 

  • Partie 1 : Mieux comprendre les plantes
  • Partie 2 : Un sol sain pour des plantes saines
  • Partie 3 : Produire plus et mieux pour une agriculture durable
  • Partie 4 : La santé des plantes dans un monde en pleine mutation
Les objectifs de ce colloque sont de :
  • Comprendre en quoi la santé des plantes est un facteur déterminant pour lutter contre la faim dans le monde.
  • Comprendre le lien entre le développement économique et la santé des plantes.
  • Comprendre le lien entre la protection des plantes, et donc la prise en compte de leurs santés, et la protection de l’environnement et de la biodiversité.
  • Comprendre le fait qu’il est plus rentable et efficace de prévenir, donc d’agir en amont, que de guérir au niveau de la santé des plantes.
  • Comprendre le lien entre le développement économique, la pratique agricole et la santé des plantes.
  • Comprendre le lien entre santé de l’Homme, à travers son alimentation, et santé des plantes.

 

Les présentations 

 

Partie 1 : Mieux comprendre les plantes

Avant de découvrir comment leur santé peut impacter la notre, avant de penser de nouveaux moyens de lutte contre la faim dans le monde, avant d’apprendre comment cultiver notre jardin, il est important de connaître la plante, ses fonctionnements, ses capacités et ses besoins. Dans ce premier axe du colloque Faudrait pas s’planterPierre Abad directeur de recherche à l’Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), et Catherine Fernandez directrice de l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale (IMBE), vous présente nos hôtes : les plantes. Comment se défendent-elles, comment communiquent-elles, comment vivent-elles, ces deux intervenants vous en disent plus sur les capacités insoupçonnées des végétaux.

  • Le système immunitaire des plantes 

Présenté par Pierre Abad, directeur de recherche INRAE au sein de l’Unité Mixte de Recherche 1355, Institut Sophia Agrobiotech, à Sophia-Antipolis.

Pierre Abad est directeur de recherche INRAE, au sein de l’Unité Mixte de Recherche Institut Sophia-Agrobiotech (UMR 1355, INRA-UNS-CNRS) à Sophia-Antipolis. Il a reçu le prix Roger-Jean et Chantal Gautheret, section biologie et physiologie du végétal.
Ses recherches portent sur l’étude du dialogue moléculaire entre la plante et un ver microscopique, appelé nématode à galles (Meloidogyne incognita) capable d’attaquer la quasi-totalité des plantes nourricières. Les travaux de recherche portent également sur les réponses des plantes à ces agressions. A l’heure actuelle, stimuler la résistance des plantes constitue une des alternatives de luttes efficaces et respectueuses de l’environnement.

  •  La communication des plantes 

Présentée par Catherine Fernandez, professeure des universités directrice de l’IMBE, recherches sur l’écologie fonctionnelle et l’écologie chimique.

Catherine Fernandez est directrice de l’IMBE, professeure des universités Classe Exceptionnelle à Aix-Marseille Université, Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE UMR AMU CNRS IRD UAPV 7263).
Les recherches qu’elle mène appartiennent au champ de l’écologie fonctionnelle et l’écologie chimique. L’objectif est d’étudier les interactions entre organismes et avec leur environnement, médiées par une grande diversité de molécules à travers une approche interdisciplinaire. Ses recherches visent à comprendre le rôle des métabolites secondaires des plantes (PSM) comme variable forçante du fonctionnement des écosystèmes et du maintien de la biodiversité.
Page personnelle : http://www.imbe.fr/catherine-fernandez.html

Partie 2 : Un sol sain pour des plantes saines

Pilier de la vie du végétal, base de l’agriculture, couche la plus externe de la croute terrestre, cette seconde partie met à l’honneur les sols. En effet, ces derniers ont une importance majeure sur la santé des plantes. Ainsi, il est dévoilé par notre premier intervenant les besoins des végétaux via ce sol. Pour se faire, il met tout d’abord en lumière le fonctionnement naturel des sols à travers leur biodiversité, leur microbiologie, les cycles biogéochimiques, etc. Toutes ces explications sont dévoilées à travers un parallèle sur le fonctionnement d’un sol à l’état naturel et un sol qui ont fait l’objet d’une exploitation agricole. Ensuite , lors d’une seconde intervention, il est mis en avant des méthodes d’agriculture durable prenant soin des sols et des plantes c’est à dire des méthodes suivant les besoins des sols, d’adaptation au sol et intégrant la vie du sol notamment à travers des méthodes  d’agriculture Bio.

  • Qu’est-ce qu’un sol sain ? Le système naturel VS exploitation 

Présenté par Emmanuel Bourguignon, Docteur en microbiologie des sols, consultant en microbiologie, écologie et agronomie du sol  au (LAMS).

Emmanuel Bourguignon est un docteur en microbiologie des sols. Il est diplômé de l’Université d’Aberdeen (UK) où il a obtenu un master en microbiologie du sol. Il a ensuite effectué une thèse à Bio-Protection Research Centre (Université de Lincoln, NZ) sur l’écologie d’un groupe de champignons (Trichoderma) en cultures maraîchères et leur capacité de réduire naturellement les pressions de pathogènes. Plus tard, il obtient un diplôme de technicien en Œnologie à l’Université de Dijon. Actuellement, il travaille avec l’équipe du LAMS (laboratoire d’analyse microbiologique des sols) en tant que consultant en microbiologie, écologie et agronomie du sol. Il conseille également les vignerons, les agriculteurs, les terrains de golf, les jardins botaniques et les municipalités pour les aider à mettre en place des pratiques culturales pérennes qui respectent les sols, leur biodiversité, et l’environnement.

  • Comment bien se servir des sols ? Vers une agriculture durabl

Présenté par Mathieu Marguerie, Coordinateur Chargé de missions en production végétal Agribio 04 et Bio PACA.

Mathieu Marguerie est un coordinateur chargé de mission en productions végétales Agribio 04 et Bio de PACA pour les grandes cultures. Diplômé en 2011, de Montpellier SupAgro en tant qu’ingénieur agronome, à la suite de ses études il devient animateur de filière chanvre avant d’être ingénieur productions végétales agriculture biologique chez Agribio 04. Il participe à la structuration de filière, à la gestion de projet et bien sûr met en place des appuis techniques. Depuis, 2018 il est également coordinateur chez Agribio. En parallèle, depuis 2016, il est co-fondateur et président de l’association « Graines de Mane » qui est un site participatif ayant pour vocation à expliquer l’influence variée de l’agriculture sur notre quotidien.

Partie 3 : Produire plus et mieux : pour une agriculture durable

L’agriculture intensive est source de nombreux problèmes, principalement pour l’environnement, car elle se base sur la monoculture qui favorise la propagation de maladies végétales et de ravageurs des cultures, et conduit donc à l’utilisation de pesticides dont la nocivité n’est plus à prouver. La santé humaine dépend donc en partie de la santé des végétaux. Au 21ème siècle, comment nourrir toujours plus d’êtres humains pour lutter contre la faim dans le monde ? Comment cultiver les plantes en limitant les impacts négatifs sur les écosystèmes tout en conservant le développement économique ? L’agriculture durable serait-elle la solution ? Voilà des questions complexes auxquelles nos intervenants de cette troisième partie ont tenté d’apporter des éléments de réponse.

  • La durabilité : une réponse aux différents enjeux et défis de l’agriculture du XXIè siècle

Présentée par Virginie Mercier, Maitre de conférence à la faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille. 

Virginie Mercier : Maître de conférences HDR à la Faculté de Droit et Science politique d’Aix-Marseille Université, Directrice de l’Institut de Droit de l’Environnement et du Développement Durable, spécialisée dans l’étude du droit des affaires dans le développement durable : Responsabilité sociétale des entreprises, finance durable, responsabilité civile environnementale, contrat et RSE, droit de l’environnement et santé-sécurité au travail. Virginie Mercier a dirigé un colloque le 10 Avril 2020 intitulé : « Agriculture et alimentation durables, Le temps des transitions ». L’objectif principal de ce colloque était d’apporter des éléments de réponses à la problématique : « Comment nourrir l’ensemble des habitants de la planète, en produisant une nourriture suffisante, de bonne qualité et dont les modes de production soient respectueux de l’environnement. ».

  • Les recherches scientifiques sur les techniques agricoles durables

Présentée par Stéphane Jezequel, Ingénieur et Directeur Scientifique d’ARVALIS – institut du végétal pour la région Sud-Est. 

Stéphane Jezequel est un ingénieur ARVALIS (institut du végétal) et est nommé depuis peu au poste de directeur scientifique d’ARVALIS. Cet ingénieur agronome diplômé de l’ENSA Toulouse a développé son expertise scientifique et son expérience de terrain depuis son entrée à l’ICTF en 1990 en tant qu’ingénieur régional en PACA. Il travaille en agriculture de la conservation, plus précisément dans la culture de semi-direct sous couvert végétal. Il s’est également investi en faveur de la recherche de voies d’adaptation au changement climatique et des impacts du dérèglement climatique sur la rentabilité et la qualité des productions de céréales dans le Sud-Est. Il travaille en étroite collaboration avec Mathieu Marguerie sur la déclinaison « bio» de tous ces sujets. Il fera une intervention sur les recherches scientifiques sur les techniques agricoles durables. 

Partie 4 : La santé des plantes dans un monde en pleine mutation

Les plantes et leur santé jouent un rôle important dans les différents écosystèmes de nos régions. Mais face aux différents changements liés à des facteurs naturels ou anthropiques, certaines parties du « tout » que sont les écosystèmes ont du mal à s’adapter. Le fractionnement des habitats par l’urbanisation et les perturbations climatiques influencent le comportement de la faune et de la flore. Dans cette dernière partie du colloque, ce sont les pollinisateurs qui sont mis à l’honneur.

Il s’agit d’une étude de cas sur les pollinisateurs, présentée par Benoit Geslin, maître de conférence à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie Marine et Continentale (IMBE). À travers ses travaux de recherche en écologie et en écologie de la pollinisation, Benoit Geslin s’intéresse aux abeilles sauvages. Il cherche à comprendre comment les perturbations d’origine anthropique modifient la structure des communautés d’abeilles sauvages, et donc de comprendre quelles sont les conséquences de ces modifications pour la reproduction, le maintien et l’évolution des communautés végétales.

  • Les pollinisateurs

Présenté par Benoit Geslin , Maître de conférence Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie Marine et Continentale (IMBE).

Benoit Geslin est maître de conférence à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie Marine et Continentale (IMBE), basé à Aix Marseille Université Campus Sciences Saint Jérôme. Il réalise des travaux de recherche en Écologie et en Écologie de la pollinisation, et il s’intéresse plus particulièrement aux abeilles sauvages et aux réseaux d’interactions qu’elles forment avec les plantes à fleurs. Ses objectifs sont de comprendre comment les perturbations d’origines anthropiques (urbanisation, intensification agricole, espèces introduites) modifient la structure des communautés d’abeilles sauvages et quelles en sont les conséquences pour la reproduction, le maintien et l’évolution des communautés végétales. Il dispense également des cours en Écologie, en Écologie du paysage, en Interactions biotiques et Écologie Urbaine et dans les Unités d’Enseignements de Diversité du Monde Vivant.

 

Emission EcoForum

Le 02 décembre 2020, des étudiants du master ont présenté le colloque, dans les studios de radio GALERE, dans l’émission EcoForum. Cette émission animée par Florence de 19h à 20h traite de sujets liés à l’environnement et à l’écologie.

 

Pourquoi ce thème ?

Ce thème peut surprendre au premier abord, mais il ne provient pas des esprits bouillonnants d’un groupe d’étudiants. Chaque année, l’ONU proclame l’ « Année internationale de… ». Notre master s’empare de ce thème et en fait le sujet d’un colloque tenu tous les ans au mois de décembre. Le 2 décembre 2019 à Rome, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé l’ « Année Internationale de la santé des végétaux (IYPH) 2020 ». La FAO étant une organisation spécialisée des Nations unies qui a pour objectif suprême d’ « Aider à construire un monde libéré de la faim », ce thème est tout naturel. Son but principal étant de sensibiliser le public à la protection de la santé des végétaux comme levier pour éliminer la faim, réduire la pauvreté, protéger l’environnement et doper le développement économique. Nous, étudiants du Master Information et médiation scientifique et technique parcours « Information scientifique et médiation en environnement » nous sommes appropriés ce thème afin de l’aborder d’une manière qui nous correspond. Les objectifs défendus par la FAO que nous avons décidé de mettre en avant seront la protection de l’environnement mais également l’aspect économique. Le tout dans une dynamique de médiation qui aura pour but de mettre en avant tant par l’organisation du colloque que par ce qui sera communiqué au cours de celui-ci, du savoir faire résultant de nos parcours et nos études.

 

Synthèse de la journée

En cette belle journée du 3 décembre 2020, tout est calme en ces temps de confinement. Tout ? Non ! Un petit amphithéâtre de la faculté de Saint-Charles est en pleine effervescence. Les étudiants du master 2 de médiation scientifique en environnement s’activent à finaliser la mise en place de leur colloque sur lequel ils travaillent depuis près d’un an. La tension est palpable, mais les croissants et le thé chaud sont là pour détendre l’atmosphère.

8h45 : Les premiers participants arrivent dans le salon Zoom.

En coulisse les intervenants sont briefés.

Dans le salon, le public continue d’arriver.

9h : C’est parti !

Début en douceur avec les allocutions de Rémi Chappaz et Mariane Domeizel parlant respectivement du colloque du master et du développement durable sur AMU.

S’en suit la constitution d’un nuage de mots autour du thème du jour :

LA SANTÉ DES VÉGÉTAUX

Écosystème, Équilibre, Eau et Sol se démarquent. Ces mots seront-ils les mêmes à la fin de cette journée ? Affaire à suivre…

9h15 : Lancement du premier axe : Mieux comprendre les plantes.

Pierre ABAD nous présente les plantes. Après un bref historique de celles-ci, il nous explique en quoi leur santé est une problématique capitale à l’interface agriculture/environnement. Évoquant la « course à l’armement » de celles-ci au cours de l’évolution pour lutter contre diverses attaques de ravageurs, parasites et maladies. Les mécanismes de défense résultants constituent un enjeu majeur pour l’avenir de la production et de la protection des plantes.

Après une séance de questions très enrichissantes c’est à Catherine FERNANDEZ. Elle nous parle de la communication chez les plantes via les « composés organiques volatiles ». Ces composés produits en grande quantité, permettent de nombreuses interactions et relations (allopathiques…). Ils sont également très utiles dans la lutte de certaines plantes contre le réchauffement climatique. La recherche est très intense dans ce domaine et a un rôle à jouer dans l’augmentation de la productivité et de la durabilité en agriculture.

A noter : 10h15, le colloque atteint les 50 participants. La joie et la fierté se lit sur le visage des étudiants qui ont mené une campagne de communication sur tous les fronts (réseaux sociaux, radio…)

10h40 : Lancement du second axe : Un sol sain pour des plantes saines.

Emmanuel BOURGUIGNON nous parle des sols. Après avoir définit un sol et un sol « idéal », il nous présente la richesse de la faune des sols ainsi que le rôle d’artisans des sols qu’ont les plantes. Celles-ci jouent un rôle clé dans la stabilité et le maintien de l’équilibre des sols (séquestration du CO2…). En conclusion, il est présenté l’importance de prendre soin des sols, leur dégradation étant supérieure à leur régénération dans le mode d’exploitation actuel, nous devons les aider, c’est un enjeu majeur qui passe notamment par une évolution des pratiques culturales.

Pour finir cette matinée, Mathieu MARGUERIE nous parle des enjeux d’une agriculture durable. Face aux changements climatiques importants à venir et donc aux difficultés que rencontreront de plus en plus les agriculteurs, des solutions sont envisageables. La principale est la conservation des sols qui s’inscrit dans une large problématique agricole. La réduction du travail des sols pour préserver leur équilibre conduit à l’utilisation d’herbicides. Pour réduire leur utilisation, travailler sur les itinéraires techniques, la couverture des sols et la « coopération » élevage/culture est essentiel.

14h : Après une pause repas bien appréciable remplie d’échanges sur les ressentis de cette riche matinée (dans le respect des mesures sanitaires en vigueur), nous commençons cet après-midi de conférence avec l’intervention de Virginie MERCIER qui ouvre l’axe 3 : Produire plus et produire mieux.

Elle nous parle de l’agriculture durable au travers d’un prisme plus juridique que ce qui a été vu plus tôt dans la journée. Les défis liés à l’agroalimentaire sont de taille mais l’évolution des techniques et pratiques agricoles pour faire face à ces défis, la mise en place de lois comme la loi EGalim (30 octobre 2018), visent à un développement durable du secteur agricole et alimentaire. Le droit évolue donc pas à pas pour intégrer ce développement durable. Elle nous rappelle enfin qu’en tant que consommateurs et citoyens nous avons tous un rôle à jouer pour l’avenir.

Pour clôturer cette partie, Stéphane JEZEQUEL nous parle dans la continuité de Mathieu MARGUERIE de pratiques agroécologiques. Dans nos régions la culture de céréales est complexe et les rendements stagnent. Dans un contexte de changements climatiques, trouver des systèmes agricoles plus résilients et résistants est nécessaire. La société souhaiterai une agriculture sans produits phytosanitaire, ce qui est impossible tant financièrement que techniquement à l’heure actuelle. Aujourd’hui, ne pas les utiliser, c’est entraîner une perte de rendement conséquente. C’est en ça que réside tout l’enjeu des études en cours et à venir.

Au cours de cette présentation, la pression dans la salle était visible. La raison ? L’intervenant suivant était absent. Mais alors que tout le monde s’agitait, essayant de le contacter par tous les moyens, il fit son apparition. Il n’était pas en retard mais le stress latent avait eu raison de nous.

Plus de peur que de mal !

15h23 : Après une pause qui a vu naître un échange passionnant entre Nicolas GOURNAY (nous le remercions pour sa fervente participation aux sessions de questions du colloque) et Emmanuel BOURGUIGNON, c’était au tour de Benoît Geslin de faire sa présentation constituant l’axe 4 : La santé des végétaux face au changement climatique.

Cette partie est un gros plan sur les pollinisateurs et notamment les abeilles. Il existe de très nombreuses espèces d’abeilles et chacune a un rôle fonctionnel spécifique notamment en termes de pollinisation : une espèce d’abeille peut être spécialiste d’une fleur. La pollinisation est un processus complexe et très difficile à reproduire. Ainsi, plus il y a d’abeilles et plus la pollinisation des cultures est efficace. Au quotidien, la qualité et la diversité de la plupart des produits consommés est liée à la diversité des pollinisateurs, leur prêter attention et les protéger est donc crucial.

16h10 : Création d’un deuxième nuage de mot sur le même principe que le premier. Ici un mot se détache : Avenir. Il semblerait que bien que riche en complexité et en enjeux, ce sujet soit résolument tourné vers le futur avec une profonde volonté du meilleur pour demain.

Matin :

Après-midi :

De sincères remerciements aux intervenants, à tous ceux qui nous ont accompagnés au cours de la préparation du colloque, au public curieux resté jusqu’à la fin ainsi qu’aux M1 qui nous ont aidé dans l’ombre.

2019 – Élémentaire Mon cher Mendeleïev

Un tableau vieux de 150 ans toujours d’actu !

A l’occasion de “l’année internationale du tableau périodique des éléments”, qui fête ses 150 ans, chercheurs, spécialistes et étudiants se réunissent pour le colloque “Elémentaire Mon cher Mendeleïev” rappelant l’actualité de cet outil ! 

Les étudiants du master ont organisé un colloque le jeudi 12 décembre 2019 dans l’amphithéâtre Massiani sur le campus Saint-Charles à Marseille. 

La programmation

8:30 : Petit-déjeuner d’accueil

9:00 : Ouverture du Colloque par Rémi Chappaz, professeur coresponsable du Master Information et Médiation Scientifique et Technique (IMST), Marianne Domeizel, maitre de conférence et Vice-présidente en charge du Développement Durable à Aix-Marseille Université et Philippe Knauth, professeur et directeur du Département de Chimie de l’université Aix-Marseille.

9:20 : L’aventure des éléments 

Pour commencer la journée nous introduirons le tableau et la notion d’éléments. Comment les éléments sont -ils synthétisés ? Comment sont-ils classés dans le tableau périodique ?

  • Jean-Claude Bouret, Directeur de recherche au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille
  • Thierry Masson, Chargé de recherches au Centre de Physique Théorique de Marseille

10:20 – Pause café

10:40 : Le voyage des éléments 

Nous vous proposons ensuite de découvrir différentes applications du nucléaire. Comment les éléments sont-ils utilisés ? Quelles sont les perspectives qu’ils nous offrent ? 

  • Nicolas Dubuit, Maître de Conférence et spécialiste de la physique de plasma
  • Eric Guedj, Chef de service en Médecine Nucléaire de l’Hôpital Nord et Professeur des universités
  • Marie Linglin, Doctorante au LAMPEA et à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon

11:50 – Pause repas

13:30 : Le monde des éléments

En deuxième partie de journée nous vous proposons d’aborder l’impact politique et économique des éléments. Peuvent-ils devenir source de conflits, comment et pourquoi ?

  • Clément Levard, Chargé de recherches au CNRS, chercheur en sciences de l’environnement.

14:35 – Pause café

15:00 : Le buzz des éléments 

L’Association S.E.N.S vous propose de terminer la journée par une activité quiz et débats, goodies à la clé ! Quels sont les secrets et anecdotes du tableau périodique des éléments ?

  • Association SENS (Symbiose Entre Nature et Société), créée par les étudiants du Master Médiation.

Retrouvez aussi cet événement sur Facebook

Photographies de l’événement

Retrouvez les précédents colloques organisés par le Réseau Médiation : 

Pisci-culture : 7ème rencontre

Le colloque Pisci-culture “Le poisson aux regards des sciences” revient cette année pour sa 7ème édition.
Comme les années précédentes, cet événement sera un lieu de rencontre et d’échange entre acteurs des différents bassins versants français. Des scientifiques seront présents pour communiquer sur leurs travaux en ichtyologie et en halieutique. L’objectif est de partager avec le public concerné des données parfois difficiles d’accès.

Organisé par le réseau médiation en environnement, en partenariat avec EDF, l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) et l’Université d’Aix-Marseille, il se déroulera le 31 Mai 2018 au campus Saint Charles à Marseille.

La promotion 2017/2019 des étudiants en médiation scientifique seront présent pour vous accueillir et veiller au bon déroulement de la journée.

Attention : inscription sur invitation uniquement (formulaire à retrouver en bas de page)

 

Programme de la journée :

9h30 : Introduction. R. CHAPPAZ (Master Médiation) et  interventions de E. FREJEFOND (Agence Française de la Biodiversité), J. MOSSERI (Electricité de France) et E. MARTIN (Institut de Recherche Sciences et Techniques de l’Environnement et de l’Agriculture)

9h45 – 10h30 :
 «Grandir ou se reproduire : quelle fonction défendre dans un environnement plus chaud ? Etude de la balance oxydative chez l’ombles chevalier dans les lacs d’altitude français », Ayala LOISEL et Martin DAUFRESNE (Aix Marseille Université/IRSTEA)


10h30-11h00 :
 «L’expression génique: un nouveau marqueur pour étudier les perturbations environnementales dans le bassin Durancien »
GILLES André, Arnaud UNGARO, Laurence TISSOT, Nicolas PECH, Rémi CHAPPAZ (Aix Marseille Université/IRSTEA et EDF)


11h00-11h30 :
« Biodiversité des invertébrés aquatiques des radiers en lien avec la gestion hydrologique (régime réservé, crue, lâcher) en moyenne Durance. »
, Gaït ARCHAMBAUD-SUARD et Leah BECHE (Aix Marseille Université/IRSTEA & EDF)


11h30-12h30 :
« Les poissons sont-ils représentatifs de la diversité biologique des cours d’eau ? Débats  autour de la continuité écologique »
, Christian LEVEQUE Directeur de recherche émérite IRD


12h30-14h00 : Repas
en salle de voûtes (bâtiment de Sciences physiques)

14h00-14h30 :
« De nouvelles espèces, et après ….  »
, Nicolas POULET (Agence Française de la Biodiversité- Toulouse)


14h30-15h00 :
« Etude des communautés microbiennes associées aux poissons: outil d’évaluation et de gestion des masses d’eau superficielles »
, Emmanuel GUIVIER, André GILLES, Nicolas PECH, Arnaud UNGARO et Rémi CHAPPAZ (Aix Marseille Université/IRSTEA)


15h00-15h30 :
« Effets des changements de salinité sur la physiologie et la morphologie des épinoches de Camargue »
, Khalid RIND, Quentin RODRIGUEZ-BARRUCG, Delphine NICOLAS, Patricia CUCCHI, Jehan-Hervé LIGNOT, (Université de Montpellier et Centre de Recherche La Tour du Vallat)


15h30-16h00 : Pause


16h00-16h30 :

« Génétique des populations de truites: de la recherche fondamentale à l’aide à la gestion » Patrick BERREBI (Bureau d’étude Genome – Recherche et Diagnostic, Montpellier)


16h30-17h00 :
«Résultats du suivi par vidéo-comptage dans l’ouvrage de dévalaison de Breil-sur- Roya »
, L. TISSOT (EDF R&D), A. BRUNELLI (AAPPMA La Patraque de la Roya)


17h00 : Bilan
de la journée


INFOS PRATIQUES :

Date : 31 Mai 2018
Lieu : Amphi sciences naturelles, Campus Saint Charles
Université Aix-Marseille
3 place Victor Hugo
13003 Marseille

Accès :
En voiture :                                                   En transports en commun :
– Accès Nord (Lyon)                                       – Accès depuis la gare SNCF
A7 direction Marseille                                     Saint Charles Marseille
Prendre sortie Gare Saint-Charles                 A pieds, 5 minutes
– Accès Est (Toulon)                                      – Metro
A50 direction Marseille                                  M1 ou M2 station Saint-Charles
Prendre sortie 2A direction Menpenti            Horaires et itinéraires détaillés sur
Suivre direction Gare Saint Charles              le site de la RTM

nb- Favoriser le covoiturage car les places de parking sont limitées !

Contact :
Rémi CHAPPAZ
remi.chappaz@univ-amu.fr
06 89 61 24 68
04 13 55 07 52


  • Modalités d’inscription :
    Inscriptions sur invitation uniquement :

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