Un coup de cafard !

Dans le cadre du cours “Écologie et Société”, les étudiants de M1 Médiation ont eu l’occasion de pénétrer dans l’élevage de blattes du professeur Bernard Barascud. Une étroite pièce au cœur des bureaux du site Saint-Charles, remplie de boites en plastique et de bocaux dans lesquels on devinait déjà le grouillement de ces petites bêtes mal aimées du grand public. 

Dans cette petite salle d’élevage, on compte tout de même sept espèces de blattes issues du continent Américain, treize originaires d’Afrique (Madagascar majoritairement, comme celles du genre Gromphadorhina), et deux espèces asiatiques. Ce sont ainsi vingt-deux espèces, de toutes tailles et couleurs, que le chercheur en génétique des populations et ses collègues élèvent depuis plus de six ans.

Pourquoi cet élevage ? “Un de nous avait déjà travaillé sur les blattes et leurs communications, en particulier lors de leur parade nuptiale. Celle-ci est très variable selon les espèces”, répond le professeur. En effet, les phéromones par exemple, substances chimiques qui agissent comme des messagers, sont souvent variées et émises par des zones différentes du corps des blattes. “Une des questions était de savoir si ces comportements, ces morphologies, ces phéromones, reflétaient des liens de parenté entre les espèces”. Les résultats de leurs études ont montré que la sous-famille des Oxyhaloinae par exemple, présentait un “énorme polymorphisme comportemental”.

Une visite très enrichissante donc, bien que peu ragoutante avant la pause repas… Âmes sensibles, s’abstenir ! 

Les filles de la promo entrent dans la pièce des cafards Gros plan d'une blatte Des centaines de cafards sont en train de se nourrir vue à l'intérieur d'une boite de cafards